Une visite au musée des Arts Premiers – 02
photo Yannick LeGoff
Une visite plus récente ( fev 2016 au musée des Arts Premiers)… et une nouvelle série de dessins
Les dessins présentent la particularité de faire un choix – plus que la photographie, et donc, d’exprimer ce qu’on a retenu d’essentiel dans l’oeuvre… Ils sont donc moins soumis , que la photo, aux aléas de flous, de reflets, de mauvaises expositions.
Bien entendu, les circonstances ( le confort ) dans la façon de procéder au dessin, ne sont souvent pas optimums…
D’autre part le fait d’y passer un certain temps, permet de mieux s’en imprégner, donc de mieux mémoriser les caractéristiques artistiques…
- masque blanc ( Punu ) du Gabon photo perso
- photo: provenance memoirederivages
…. de mieux observer comment s’articulent les formes: par exemple ici dans ce masque évidé ( Kwele du Congo ) ou dans la maternité Baoulé ( Côte d’Ivoire), le fait que le rapport main -bras soit inversé, pour tenir l’enfant…
Une visite au musée des Arts Premiers ( le musée du quai Branly ) – 01
L’ensemble de ces dessins, réalisés à l’encre de chine ( pinceau callligraphique ) et pilote, a été réalisé fin 2009, lors d’une visite de la collection africaine du musée du Quai Branly à Paris, de musée des Arts Premiers ( ça fait beaucoup mieux de dire ” premiers” que “primitifs.”.. ).
L’acquisition de ces oeuvres a fait parfois débat,
( voir plus bas ) beaucoup d’argent a été investi pour la présentation du musée en général, et de la mise en valeur des oeuvres en particulier… sur ce plan, c’est une réussite incontestable, et les oeuvres présentées, sont pour la grande majorité d’un intérêt majeur.
Olivier Sultan : Chaque artiste a pu montrer, à sa manière, qu’il y avait un lien entre le pillage du patrimoine culturel, le pillage des ressources naturelles et les flux migratoires. C’est vrai qu’il y a une relation de domination et d’inégalité entre l’Afrique et l’Occident, qui prend plus qu’il ne donne au continent africain.
C’est valable pour les gens, les ressources, ou les biens culturels. Cela a été un des thèmes abordés par les artistes. Ils ont, eux-mêmes, sans qu’on leur demande, fait ce cheminement puisque au départ le thème était assez vague.
Des collegues bloguers, je retiens le site intéressant par ses articles et commentateurs de l’espace Holbein, dont voici le lien
D’une autre façon, cette opinion a aussi ses limites, quand on sait que l’objet d’art africain, porteur d’une identité sacralisée, arrive à “perdre son pouvoir”…
Il est en quelque sorte désacralisé, et mis au rebut, quelle que soit sa valeur artistique…
beaucoup d’oeuvres importées et qui figurent dans les galeries, ou font l’objet d’échanges marchands, proviennent ainsi de cette désacralisation, ….
Du passage d’objet rituel , à l’objet marchandise… on peut évidemment s’interroger ?,
il n’empêche que la constante invention formelle des artisans- artistes des tribus, parvient encore à nous émouvoir…; donc reconquérir, d’une certaine façon, une certaine sacralité… qui témoigne donc du savoir faire étonnant de ces artistes, qui au départ, soulignons le ne travaillent pas dans un but commercial ( mais pour servir leur tribu ).
Je suis particulièrement ému par cette maternité “Bamileke”,
( Cote d’Ivoire) qui est une oeuvre assez récente, si je me souviens bien;
et qui a vraiemnt toutes les qualités des sculptures telles par exemple que Matisse les concevait, à savoir des relations enchaînements de courbes dans l’espace, et qui “fonctionnent”, quel que soit l’angle avec lequel on regarde la sculpture